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B.ü.L.b. Comix met la BD en boîtes

Miniformat mais maxiplaisir avec les albums de l’éditeur genevois.

Philippe Muri, mars 2005
Tribune de Genève, Culture

Dans le monde de la BD, les albums de l’éditeur genevois B.ü.L.b. Comix tiennent de l’ouvrage lilliputien. A peine plus de trois centimètres sur quatre. Des petits bijoux de bouquins, pliés à la main, serrés par un élastique puis glissés dans des boîtes miniatures en carton assemblées artisanalement. Un vrai travail de romain signé Nicolas Robel. Entre deux mandats de graphiste, ou quand il ne crée pas ses propres bandes dessinées, l’homme publie des minis livres qu’il qualifie lui-même d’«indépendants» plutôt que d’«alternatifs». Entièrement conçus, imprimés et fabriqués à Genève, ces modèles réduits en bichromie marient des auteurs connus ou inconnus, choisis autant d’un point de vue graphique qu’émotionnel.
«Je marche au coup de cœur. Mes choix ne doivent rien à la popularité d’un auteur.» Quelques signatures prestigieuses figurent cependant au catalogue de B.ü.L.b. Comix. Parmi elles, l’Américain Chris Ware, distingué à Angoulême, le Français Petit-Roulet ou les Genevois Wazem et Frederik Peeters. D’autres dessinateurs du bout du lac, notamment Helge Reumann, Alex Baladi, Andréas Kündig, Ibn Al Rabin, Georges Schwitzgebel, Nadia Ravisconi, Isabelle Pralong ou Nicolas Robel lui-même, participent également à l’aventure «2W», du nom de ces petites boîtes sérigraphiées contenant chacune cinq minis albums. Lancée en 1997, la collection compte actuellement 13 recueils. «A raison de deux par année, il y en aura en tout 26, sur le principe des lettres de l’alphabet.»
Pas de volonté de lucre chez Robel, qui entend seulement produire « un objet bien fait que personne ne propose par ailleurs». Les auteurs avec lesquels il collabore sont payés avec les livres édités, et ceux-ci ne bénéficient pas d’une réimpression. «Une entreprise artisanale telle que la mienne n’est pas du tout rentable. Commercialement, c’est un suicide.» Alors quoi? Qu’est-ce qui anime ce jeune éditeur trentenaire passionné par la typographie et le beau papier? L’amour du livre, forcément.

Humour minimaliste
C’est cette passion-là, chevillée au corps depuis l’enfance, qui l’a poussé à peaufiner d’autres ouvrages, un poil plus grands, sous le label «25 W» et «40W». Récemment paru dans cette dernière collection, le subtil «Move to the city», de l’Ecossais Tom Gauld, bénéficie d’une qualité d’impression qu’on ne retrouve pas toujours chez les cadors de l’édition BD. Impeccable, la forme ne l’emporte pourtant pas sur le fond. L’humour minimaliste et décalé de l’auteur imprègne un récit initialement publié au rythme d’un strip par semaine dans le magazine londonien Timeout. Actuellement reprise par le quotidien genevois «Le Courrier», cette fable suit par le menu les pérégrinations de deux loustics engagés dans un voyage apparemment sans fin, en direction d’une improbable ville. Pas d’aventure fracassante dans ces 54 pages au trait raffiné, rien que des petites observations faussement anodines évoquant mine de rien et avec le sourire la peur du changement derrière une histoire d’amitié. «C’est l’album le plus classique que j’ai édité», relève Robel. L’histoire, sensible et pleine de poésie, n’en reste pas moins lumineuse. Logique: le logo de B.ü.L.b. Comix ne représente-t-il pas une ampoule?

Pratique
Les petites boîtes «2W», de même que l’album «Move to the city» sont disponibles dans les bonnes librairies, selon la formule. En voici quelques unes. A Genève: Papier Gras, Cumulus, librairie du Boulevard. A Lausanne: Raspoutine, Les yeux fertiles. Le site internet de B.ü.L.b. Comix propose de nombreux liens sur les auteurs édités: http://www.bulbfactory.ch/comix