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Bande dessinée en abondance

Vincent Gerber, samedi 5 février 2011
Le Courrier, LeMag, bédé

ÉDITION Pour la quinzième année consécutive, la production de BD a augmenté sur le territoire francophone européen, pour atteindre 5165 albums en 2010. Des chiffres qui impressionnent autant qu’ils inquiètent.

«Le marché se tasse, la production s’accroît.» Le titre sentencieux du rapport annuel de l’Association des critiques et journalistes de bande dessinée (ACBD)¹ résume bien l’état actuel de la production francophone en Europe. Pas moins de 5165 albums sont sortis de Presse en 2010. Un nombre qui a plus que triplé en une décennie et qui reprend l’ascenseur alors que 2009 s’approchait de la stabilité.
La progression est générale. Elle touche la quasi-totalité des éditeurs et tous les types de publications (mangas, traductions, rééditions, etc.). Et qui dit plus d’albums dit aussi plus d’auteurs, d’éditeurs (299 contre 288 en 2009), de festivals. Plus, plus, plus…

VERS UNE SURPRODUCTION?
Si ces chiffres dénotent bel et bien de la vitalité du milieu, certains y voient surtout l’annonce future d’un rétrécissement . du marché et d’une rude concurrence. Si la BD a bien supporté la crise, elle n’est pas tirée d’affaire pour autant. Car au -delà d’une production record, 2010 montre également un certain ralentissement. Selon Gilles Ratier, secrétaire général d’ACBD, la bande dessinée a moins joué cette année son rôle de locomotive de la production littéraire. Le tirage moyen est aussi en diminution, signe d’une certaine prudence de la part des éditeurs.
A ce jeu-là, les auteurs sont les premiers touchés. Moins de tirages, allié à une visibilité toujours plus restreinte en librairie, a pour conséquence le recul de leurs revenus. En sus, cette tendance à la surenchère provoque un repli marqué des lecteurs vers les valeurs sûres, les grosses productions établies, voire les rééditions. Se retrouvent fragilisés ceux qui ne se sont pas encore forgé un nom ou n’ont pas bénéficié de la mise en avant d’un plan marketing. Entre les locomotives et les petites sorties, le fossé grandit.
L’avenir tend ainsi à la polarisation. Les différentes fusions-acquisitions de ces dix dernières années ont amené une concentration de la production autour de neuf groupes d’édition détenant 60% de la production/ alors que les quelques 250 autres se partagent les 40% restant. Dans ce contexte, difficile pour les petits éditeurs et les indépendants de rivaliser (lire ci-dessous).

AUGMENTATION DES PRIX
Faut-il pour autant craindre une crise de surproduction de la bande dessinée? Cent fois annoncée, elle a jusque-là été cent fois démentie. Dans les faits, personne ne sait où se trouvent les limites réelles du marché, même si nul ne doute que le secteur ait tout intérêt à voir son volume de production se stabiliser. Surtout quand quantité ne rime pas avec qualité. pas tirée d’affaire pour autant.
Plus significatifs que le nombre de sorties, les résultats des ventes indiquent un très léger recul du marché en 2010 - moins 0,9%, chiffre négatif principalement dû à la décrue des mangas, avec la fin de séries phares comme Death Note. Mais on observe d’autre part une augmentation de 3% des revenus, soit une BD en moyenne plus chère². Si les rayons des libraires sont saturés, ce n’est donc pas encore le cas des étagères des amateurs. Pour eux, la production peut encore augmenter.

¹ Les données citées dans cet article proviennent du rapport annuel de Gilles Ratier, secrétaire général de l’Association des critiques et journalistes de bande dessinée, www.acbd.fr

Photo. Davantage de bandes dessinées signifie aussi moins de tirages et une visibilité toujours plus restreinte en librairie. DR

² Institut de sondage GFK, communiqué de presse du 18 janvier 2011, www.gfkrt.com


Indépendants romands, premiers touchés

Fini les tournées pour le Comptoir des indépendants. Le groupe de distribution des petits éditeurs de bande dessinée cesse ses activités après onze ans de service. Les raisons invoquées sont surtout économiques: avec le recul des ventes observé depuis trois ans dans le secteur de la BD alternative, cette structure n’était plus viable. r événement n’est pas anodin. Quelque 200 éditeurs sont sur le carreau, dont les Romands Atrabile, Castagniééé, Kouma ou encore B.ü.L.b. Cornix. «Les éditeurs ne sont pas menacés, rassure Daniel Peliegrino, d’Atrabile (Genève), mais il y aura des conséquences financières, car une partie des dettes du Comptoir ne pourra pas être remboursée.» Se pose à présent la question d’un successeur. Tout comme l’Association (éditeur entre autres du Persepolis de Marjane Satrapi), Atrabile a choisi de rejoindre Belles Lettres Diffusion Distribution (BLDD société déjà partenaire du Comptoir depuis mars 2010 et qui reprend une partie de son personnel. Une structure malgré tout différente, «plus carrée, moins arrangeante, avec les avantages et les défauts qui vont de pair, soulève Daniel Pellegrino. Pour l’instant, c’est en construction. Il faudra voir dans quelle mesure ils vont s’investir dans ce partenariat.» Autre scénario en revanche pour B. ü.L.b. Cornix. «Les Belles Lettres ont clairement annoncé qu’ils n’assumaient pas notre catalogue, jugé trop particulier», explique Mathieu Christe. Cas dans lequel se retrouvent la plupart des petites structures d’édition qui figuraient dans le catalogue du Comptoir. Mais plutôt que de rejoindre un diffuseur plus modeste, B.ü.L.b. a choisi la voie de l’indépendance. L’éditeur gérera dorénavant lui-même sa distribution en France et en Belgique via son site internet. Si une page se tourne, tout porte à croire que ce ne sera pas la dernière. La fin du Comptoir annonce avant tout des temps difficiles pour les indépendants. Certains, dont l’emblématique Association, ont déjà annoncé une réduction de leurs dépenses cette année. VGR